27 & 28 septembre 2024

à fontvieille

Nous l’avons tous expérimenté au cours de notre vie. Parfois, on referme un roman avec un sentiment heureux, voire joyeux. Il nous a apporté un plaisir littéraire, il nous a fait sourire, rire, voyager, rêver… Il nous a enrichi, nourri, emporté, nous a (re)donné envie d’aller vers les autres, peut-être de se lancer dans une aventure. Bref, il nous a fait du bien en nous permettant de nous extraire de la réalité.

Parce que rien ne nous apaise autant que la littérature, le Prix du Roman qui fait du bien a dès le départ été soutenu par des personnalités comme Marcel Rufo en 2019, Boris Cyrulnik en 2021, Bartabas en 2022, Jérôme Garcin en 2023.

Notre commune s’inscrit dans une profonde tradition culturelle et littéraire, comme en témoignent de multiples manifestations : expositions photos, concerts, conférences, festival printanier autour du Japon, échanges de livres sur la place centrale, diffusion de grands opéras internationaux en direct de Milan ou de Londres à l’Eden, le cinéma plus que centenaire du village.

De 1994 à 2005, Fontvieille a accueilli le Prix Alphonse Daudet du Livre Jeunesse, décerné par l’Académie Goncourt, sur une idée de Michel Tournier et Yvan Audouard, natif de Fontvieille. Le jury, présidé par Bernard Pivot, était notamment constitué d’Edmonde Charles-Roux et Michel Tournier.

Les fondatrices du Prix du Roman qui fait du bien sont profondément attachées à Fontvieille, un village authentique, accueillant et chaleureux où elles passent une grande partie de leur temps.

À travers ce prix, elles souhaitent également tisser des liens véritables entre Paris et la Provence, entre des écrivains et des lecteurs passionnés, sans concession, hors chapelle ou landerneau de l’édition.

La réponse est simple : en lisant, encore et encore !
Avec, comme postulat de base, le bonheur de lire.

La sélection s’avère souvent délicate.
Georges Duhamel disait : « Les historiens sont les romanciers du passé et les romanciers, les historiens du présent ». La production littéraire étant souvent un miroir grossissant de son temps, nombre de romans parus en 2024 sont le reflet de notre époque, pour le moins complexe.
Néanmoins, nous avons découvert avec bonheur des livres porteurs d’humanité, de poésie et d’espoir, que vous apprécierez certainement autant que nous.

Les Arlésiens la connaissent bien pour la rencontrer régulièrement sur le marché d’Arles, le samedi matin. D’autres se souviennent d’elle comme Ministre de la Culture. D’autres encore l’associent aux éditions Actes Sud, fondées par son père Hubert Nyssen et qu’elle a longtemps dirigées avec son mari Jean-Paul Capitani. Aujourd’hui, une grande partie de son énergie est consacrée à l’Ecole Domaine du Possible créé en 2015.

Si nous l’avons invitée pour ce sixième Prix du Roman qui fait du bien, c’est pour qu’elle nous parle de Hubert Nyssen, cet homme incroyable qui s’est lancé en 1978 dans cette aventure arlésienne, alors que la plupart des grands éditeurs ont toujours préféré la capitale. Elle nous racontera aussi comment il a découvert des auteurs exceptionnels tels que Paul Auster, Nina Berberova, Nicolas Mathieu etc. Un rendez-vous à ne pas manquer. 

En 2019, la première édition du Prix du Roman qui fait du bien a récompensé Odile d’Oultremont pour Baïkonour (Éditions de l’Observatoire), un roman lumineux sur la résilience après un deuil.

En 2020, le roman primé est celui de Cécile Pivot, Les lettres d’Esther (Éditions Calmann Lévy).
Un roman épistolaire qui permet aux personnages de renouer des liens, de se sauver d’une vie à l’arrêt, d’un amour mis à mal…

En 2021 : Florent Oiseau remporte le prix pour Les fruits tombent des arbres (Allary Éditions), un livre drôle et poétique qui célèbre les petits bonheurs quotidiens.

En 2022 : Jeanne Benameur est récompensée pour La patience des traces (Éditions Actes Sud). Ce roman établit un parallèle entre le kintsugi, l’art japonais de réparer la céramique brisée et la propre vie du héros qui part se reconstruire à travers un voyage à la fois exotique et initiatique.

En 2023 : Le Prix du Roman qui fait du bien est décerné à « L’allègement des vernis » de Paul Saint Bris (Éd. Philippe Rey), l’histoire captivante et mouvementée d’un conservateur des peintures du Louvre, contraint par sa nouvelle présidente, férue de marketing, de restaurer la Joconde…

L'inconnu du portrait

Camille de Peretti

Calmann-Lévy

Du même bois

Marion Fayolle

Gallimard

La vie de ma mère !

Magyd Cherfi

Actes Sud

Face à la pente

Cécile Reyboz

Denoël

Bungalow

Julien Blanc-Gras

Stock

Le dernier thé de Maître Sohô

Cyril Gély

Arléa

L'été indien

Joël Baqué

P.O.L.

La cuisinière des Kennedy

Valérie Paturaud

Les Escales

L’idée originale du Prix du Roman qui fait du bien consiste à mêler le regard acéré d’écrivain(e)s reconnu(e)s avec celui, plus spontané mais tout aussi passionné, de lectrices et lecteurs fontvieillois(e)s issu(e)s du grand public.

Olivia de Lamberterie

Journaliste (ELLE), écrivaine (Prix Renaudot 2018 pour Avec toutes mes sympathies), critique littéraire (prix Hennessy du journalisme littéraire en 2014), Olivia de Lamberterie est une figure emblématique du monde des livres. Chroniqueuse à Télématin (France 2) et au Masque et la Plume sur France-Inter, elle est aussi l’autrice de Comment font les gens ? (Stock), publié en 2022. Malgré un emploi du temps surchargé, elle lit toujours aussi passionnément, un crayon à la main, pour souligner les passages qui la touchent.

Émilie Frèche

Autrice d’une dizaine d’ouvrages dont Un homme dangereux, Vivre ensemble, Je vous sauverai tous, Deux étrangers (prix Orange du livre 2013), 24 jours, la vérité sur la mort d’Ilan Halimi (porté à l’écran par Alexandre Arcady et dont elle a écrit le scénario), Émilie Frèche est également la co-scénariste de Le ciel t’attendra de Marie-Castille Mention-Schaar et de Ils sont partout d’Yvan Attal. Son premier long-métrage, Les Engagés, sorti en 2022 raconte l’histoire d’un jeune migrant errant dans les Alpes en plein hiver. Son dernier roman, Les amants du Lutétia (Éditions Albin Michel), est sorti en août 2023.

Laure Adler

Journaliste, biographe, essayiste et romancière, Laure Adler est une femme de lettres et de radio. Elle a publié plus d’une trentaine d’ouvrages dont les biographies de François Mitterrand, Hannah Arendt, Charlotte Perriand, Françoise Héritier… Après avoir animé pendant sept ans L’Heure bleue sur France-Inter, Laure Adler vient de quitter l’antenne mais continuera à nous faire partager son enthousiasme à travers des podcasts sur l’histoire des femmes et un rôle inédit d’influenceuse culturelle sur les réseaux sociaux (avec l’appui de France-Inter). Un nouveau canal pour transmettre ses éternelles passions que sont le théâtre et la littérature.

Franz-Olivier Giesbert

Journaliste, éditorialiste, biographe, écrivain aux multiples prix dont l’Interallié (1995) et le Grand prix de l’Académie Française (1992), Franz-Olivier Giesbert a signé son premier livre en 1977 : François Mitterrand ou la tentation de l’Histoire. Ses ouvrages les plus récents sont Bernard Tapie, Leçons de vie, de mort et d’amour (2021), Histoire intime de la Vème République, le sursaut (2022) et Histoire intime de la Vème République, la Belle époque (Éditions Gallimard, 2023). Quand on lui demande s’il a encore le temps de lire, la réponse fuse, catégorique : « Évidemment ! ».

René Fregni
Ses nombreux livres débordent de ses deux passions : la littérature et les gens. René Fregni a découvert la première grâce à sa mère qui lui lisait Les Misérables de Victor Hugo lorsqu’il était enfant. Quant aux seconds, on les rencontre dans les personnages de ses romans nourris par tous ceux qu’il a croisés au cours de sa vie. Dans son dernier livre, Minuit dans la ville des Songes paru en 2022 (Éditions Gallimard), le promeneur qu’il est se nourrit de lectures, adossé à des talus et enivré tant par les mots que par les parfums de la nature.
Jérôme Pace
Relecteur dans une maison d’édition, historien de formation et passionné de photographie, Jérôme Pace est un enfant de Fontvieille.  Il est revenu s’y installer « pour se laisser bercer par les cigales », dit-il. Grand lecteur depuis son enfance, il garde en lui pour toujours Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, « un livre qui traverse le temps et les langues ». Lorsqu’on lui demande : Qu’est-ce qu’un roman qui fait du bien ? , Jérôme répond que c’est un livre qui arrive au bon moment pour répondre à une question que l’on se pose.
Carole Thomas
Infirmière puéricultrice au service de Protection Maternelle et Infantile des Bouches du Rhône  , Carole Thomas est aussi coordinatrice d’évènements pour les passionnés de bande dessinée, à Fontvieille. Lectrice depuis son enfance, Carole cherche en lisant des romans historiques une part de véracité à travers un récit, un témoignage, un personnage… Et dans la fiction, comme chez Ken Follett, Laurent Gaudé ou encore Elena Ferrante, elle aime être transportée par l’histoire ou les personnages. Un roman qui fait du bien ? Pour Carole, c’est un livre bienveillant, accueillant, original avec une douceur dans l’écriture.
Ange Blasco
Conteuse et costumière, Ange Blasco s’est installée récemment à Fontvieille, où elle exerce le métier de brodeuse à la mercerie Chez Marie. L’an dernier, après avoir lu des contes et des histoires au Château de Montauban pendant l’été, elle a renouvelé ses lectures à la mairie, pour la Fête des Santons, lors du week-end de Noël. Depuis qu’elle sait lire, Ange aime raconter des histoires comme elle le faisait dès l’âge de 5 ans, pour les enfants de la famille et du voisinage. Le premier livre qui l’a bouleversée est La Cicatrice de Joseph Joffo. Dans son sac, elle emporte toujours un livre… « Au détriment de mon portable ! », confie-t-elle, espiègle. Dans un livre qui fait du bien, Ange cherche LA rencontre avec un auteur, un récit ou un personnage.
Philippe d’Adhémar
Lié indirectement au livre par son ancien travail dans le domaine de la papeterie, Philippe d’Adhémar a toujours aimé se plonger dans la lecture. Revenu habiter à Fontvieille pour sa douceur de vivre, il a désormais le temps d’assouvir cette passion au quotidien. Guidé par la curiosité, il aime se laisser glisser en profondeur dans un univers, une histoire, une époque. Philippe s’attache à un auteur à travers son écriture et il cite celle, inoubliable, de Jean Giono dans Le Chant du Monde. La caractéristique d’un roman qui fait du bien est pour lui la poésie à travers les mots.
Caroline Boizard
Professeure d’économie et de droit dans un lycée, Caroline est passionnée de peinture et de lecture. Arrivée à Fontvieille par amour il y a vingt ans, elle aime que la poésie d’un livre ralentisse le temps, à la manière de Je te suivrai en Sibérie, d’Irène Frain. Autre découverte pour elle : la série Mongo le Magnifique, pour ses enquêtes à frisson signées George C. Chesbro. À ses yeux, un roman qui fait du bien doit l’inviter à faire partie de l’histoire et à s’intégrer  parmi les personnages. Et de là naît l’émotion.

18h : Projection de « L’homme aux mille visages » au cinéma l’Eden

Un documentaire exceptionnel, diffusé en présence de Sonia Kronlund, la réalisatrice et auteure du livre au titre éponyme publié chez Grasset.
L’histoire d’un homme qui, à chaque rencontre, change de prénom, de métier, de pays d’origine et n’hésite pas à vivre avec quatre femmes en même temps. Une enquête incroyable sur un imposteur aux mille vies imaginaires.

21h : Concert et lecture au cinéma l’Eden

En partenariat avec Les Fêtes des Quatre Saisons.

Le Dernier Amour de Fauré
La relation amoureuse de Gabriel Fauré avec Marguerite Hasselmans, témoin des vingt-quatre dernières années de la vie du compositeur français, a inspiré à la pianiste Aline Piboule et à l’écrivain Pascal Quignard une conversation intime entre la musique et les mots : chacun prête sa «voix» à un programme intimiste articulant piano et récit. S’y dessine un visage secret du maître, bien au-delà de la souffrance générée au soir de sa vie par une forme cruelle de surdité.

Programme musical : Gabriel Fauré, Improvisation, Barcarolles n°9 à 13, Nocturnes n°11 à 13, Thèmes et variations.

11h : Rencontre avec notre invitée d’honneur, Françoise Nyssen, au cinéma l’Eden

15h30 : Remise du Prix du roman qui fait du bien sous la Grande Halle à Fontvieille

suivie des signatures du ou de la lauréat(e) et des écrivain(e)s présent(e)s

17h00 : Projection et rencontre avec Jacques Ferrandez

Projection du documentaire sur son travail de dessinateur à partir du roman de Jean Giono « Le chant du monde ». Présentation de son nouveau roman graphique, « La théorie d’Alger », avec projection de nombreuses planches. L’auteur signera et dédicacera en avant-première son ouvrage publié aux Editions Actes-Sud

Marie-Françoise Colombani

femme engagée et lectrice passionnée, est journaliste, scénariste et autrice de plusieurs livres dont Bienvenue à Calais, les raisons de la colère (Actes Sud), La féministe et l’Imam (Stock), Celle que j’ai laissée (Actes Sud)…

Catherine Roig

est journaliste et autrice de plusieurs livres dont Une femme sur dix (Plon), Provence et LA Cuisine de la Bretagne (Hachette Cuisine), Toutes les saveurs de la vie (avec Pierre Hermé) (Editions Buchet-Chastel). Son credo : pas un jour sans un livre !

Eloïse Joly

Fontvieilloise d’origine et ancienne membre du jury, Eloïse est étudiante en master
de langue et société mention Moyen-Orient et Maghreb. Pour elle, la lecture est un moment suspendu, un voyage à travers
le temps, les univers et les pensées.

Marie-Françoise Colombani

colombanimariefrançoise@gmail.com

Catherine Roig

catherine.roig@gmail.com

Eloïse Joly

eloisejoly2003@gmail.com

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